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Contrats interentreprises : décryptage des nouvelles règles juridiques belges

Contrats interentreprises : les nouvelles règles juridiques belges

En Belgique, des règles protectrices existaient déjà pour encadrer les relations contractuelles B2B. Mais, afin d’améliorer la protection des entreprises, le Parlement a adopté une nouvelle loi en 2019. Elle élargit le champ d’application de dispositions ne s’appliquant auparavant que dans les relations B2C. Dorénavant, 3 types d’interdictions seront aussi applicables entre entreprises. Quelles sont les règles à suivre à présent ? Quelles sont les clauses interdites dans les nouveaux contrats interentreprises ? Décryptage des nouvelles obligations et de leurs conséquences.

 

Les nouvelles dispositions de la loi B2B en Belgique

Suite à la loi du 4 avril 2019 adoptée par le Parlement belge, le Code de Droit Économique a été modifié. Les nouvelles dispositions des contrats B2B sont entrées en vigueur selon le calendrier suivant :

Voici le décryptage des nouvelles règles instaurées en Belgique concernant les relations interentreprises.

 

Pratiques déloyales du marché dans les relations B2B

À présent, les principes juridiques du droit de la consommation qui régissent les relations B2C s’appliquent en B2B. Le champ d’application des pratiques commerciales jugées déloyales et proscrites est élargi pour les relations interentreprises.

Désormais, la nouvelle loi établit une interdiction générale des pratiques du marché déloyales pour prévenir les pratiques agressives (article VI. 109 Code de Droit Économique) et trompeuses (article VI 105 du CDE). Et ce, à toutes les étapes de la relation B2B : lors de la négociation du contrat, au cours de l’exécution des obligations contractuelles ou au terme du contrat.

 

Abus de dépendance économique

Déjà appliquée, l’interdiction d’abus de position dominante est renforcée par une nouvelle notion : l’abus de dépendance économique. En clair, il est interdit à une entreprise d’exploiter une position de dépendance économique de manière abusive vis-à-vis d’autres sociétés notamment si la concurrence sur le marché belge ou une partie substantielle de celui-ci en est affectée.

La dépendance économique n’est pas interdite en tant que telle : c’est l’abus de cette position qui est proscrit.

La nouvelle loi donne des exemples de pratiques considérées comme abusives :

Bon à savoir : l’Autorité Belge de la Concurrence peut sanctionner l’abus de dépendance économique par une amende allant jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires de l’entreprise impliquée. Des actions de droit privé peuvent également être menées pour obtenir par exemple l’annulation de tout ou une partie du contrat ou réclamer des dommages-intérêts.

 

Clauses contractuelles abusives

Dorénavant, des restrictions similaires aux contrats B2C entrent en vigueur concernant la liberté contractuelle.

Les clauses d’un contrat interentreprises sont abusives et illicites si, seules ou combinées, elles créent un déséquilibre manifeste entre les obligations et les droits des parties prenantes. Une société lésée peut faire annuler une clause abusive et le contrat rester valable à condition qu’il puisse subsister sans cette clause.

Les clauses illicites sont réparties en 2 catégories :

Dans la liste noire, sont répertoriées les clauses abusives suivantes :

La liste grise comprend les clauses présumées illégales qui font état de :

Bon à savoir : ces nouvelles dispositions sur les clauses abusives concernent uniquement les contrats renouvelés, conclus ou modifiés après la date d’entrée en vigueur de la loi. De plus, elles ne s’appliquent ni aux marchés publics ni aux services financiers.

 

Les conséquences sur les contrats interentreprises

Voici ce qu’il faut retenir de la loi belge du 4 avril 2019 dont la dernière disposition est entrée en vigueur récemment :

 

Les nouvelles dispositions de la loi belge visent à protéger au mieux les relations entre entreprises. Cet objectif est louable, même si les différentes notions (clauses abusives, abus de dépendance économique) mériteront d’être précisées au cours de la mise en application de ses mesures récemment entrées en vigueur. Les entreprises belges doivent prendre en compte ces nouvelles obligations, quitte à faire appel à une agence spécialisée en traduction juridique pour l’aider à établir les contrats interentreprises avec ses partenaires étrangers. C’est un gage de sécurité pour une relation B2B sereine.

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