La traduction juridique donne le cadre du droit international. Les textes traduits dans le domaine juridique, une fois acceptés par les autorités, n’ont pas simplement fonction d’informer, mais ils ont une valeur normative, d’où l’importance que l’on doit attribuer à la qualité d’une telle traduction.
Une traduction fondamentalement pragmatique
Les textes traduits dans le cadre du droit international sont d’ordre pragmatique et non esthétique. La qualité de la traduction dépendra de l’exigence donnée au traitement du sens, d’une part, mais aussi de l’effet juridique.
Une opération complexe qui demande une extrême précision
La complexité d’une traduction juridique est de ne pas négliger la culture ainsi que l’histoire institutionnelle que l’on trouve au sein de chaque concept juridique.
Il s’agit ici d’une véritable communication technique, spécifique avec un style et une terminologie qui devront tenir compte, éventuellement, de plusieurs registres de langue.
Une méthode pour une traduction fidèle et opérationnelle dans toutes les langues
Il sera nécessaire, lors d’une traduction professionnelle pour le droit international public ou le droit international privé, de définir une terminologie linguistique et juridique afin de mieux saisir la spécificité des problèmes que présente ce traitement de documents juridiques.
Quels sont les types de traductions juridiques ?
- Une traduction dite bi- ou multi-linguisme : il s’agit d’une traduction entre deux langues au sein d’un même système juridique.
- Une traduction de type bi-juridisme ou bi-systémie : il s’agit d’une traduction qui transfère une notion juridique dans un autre système juridique.
- Une traduction de texte officiel : il s’agit d’un texte signé, validé par les autorités dont la version peut, pour des raisons linguistiques, différer de celle adoptée.
- Une traduction de texte authentique : il s’agit d’une traduction dont l’écrit contraint la forme pour des raisons de droit et donc ne doit en rien varier même si la langue diverge.
- Une traduction officielle : il s’agit d’une traduction faite par un État ou un organisme international pour communiquer une information.
Les enjeux d’une traduction professionnelle pour le droit international
L’un des enjeux, important, sera de bien opérer le passage délicat entre la langue utilisée pendant une phase de négociation et celle(s) utilisée(s) pendant la phase de rédaction.
L’objectif principal, dans tout type de traduction en droit international, sera évidemment de conserver l’effet juridique, quelle que soit la langue de destination.
L’autre complexité sera de traiter avec justesse et précision le passage d’une langue à l’autre (bilinguisme) ainsi que le transfert d’une notion d’un système juridique à l’autre (bi-juridisme). Une traduction très formelle, mot à mot, véritablement littérale pourra être faite ou bien une traduction plus libre et plus proche de « l’esprit » du texte.
Les traducteurs en droit international
Un traducteur en droit international doit avoir la maîtrise parfaite du droit international et appréhender les fondamentaux de l’interculturalité propre aux systèmes juridiques.
Il devra savoir traiter avec les organisations et entreprises internationales. Un traducteur assermenté doit pouvoir répondre aux exigences nombreuses d’une matière qui ne peut se traduire qu’avec méthode et précision.